Bonsoir Natty,
Je ne sais pas si tu as compris concrètement cette histoire d'inverse et de notation dans ce qui ressemble à un ensemble mais n'en est pas un. En gros c'est plutôt complexe alors que ça devrait être simple car les mathématiques sont un langage qui a vocation à formaliser et à simplifier les choses, donc tout ceci est ironique. Et ta curiosité en fait t'empêche de croire bêtement que tout est simple alors qu'en effet, on te cache des choses concrète cari l y a du travail à faire derrière. Et bien, je considère que la curiosité en générale et de surcroît en mathématiques ne devrait pas t'empêcher de comprendre ou d'avancer bien au contraire. Alors j'ai décidé vu qu'il y a une petite période d'accalmie, de t'expliquer et donc de carrément construire une partie de l'arithmétique qui te manque pour bien assimiler les choses.
Je tiens à préciser d'entrée de jeu que tout ce que je vais raconter par
la suite est totalement hors programme de terminale S. Cependant, je considère sans doute à tord, je vais justement voir que tout ce que je vais raconter est totalement accessible avec un niveau terminale S (et même un niveau inférieur vu que cela était à une époque enseigner bien avant la terminale mais les programme et les moeurs évolue ce qui est un bien ou un mal on jugera sur la durée après tout). Alors allons-y et posons un cadre voire mêem une motivation de ce qui va suivre.
Pour le cadre, je souhaite en fait travailler sur les entiers relatif ou naturel peu importe vu que par multiplication par (-1) un entier relatif négatif peu s'écrire comme un entier naturel. Pour cela, on a vu cette année la notion de congruence qui est en fait qu'une simplification d'écriture où on sous entend une addition à un facteur près qu'on ne souhaite pas écrire tout simplement:
En effet, pour a,b et c des entiers,
a≡b[c] <=> il existe k dans Z tel que a=b+k*c (ce qui est tout à fait possible d'accès pour un élève de troisième qui a manipulé un peu les nombres entiers, je pense mais nous avons d'autre chose à faire en 3ème que de "s'amuser" avec ce genre de notation)
Mais ne fait qu'est-ce que Z?Nous savons depuis quelque temps déjà qu'il s'agit de l'ensemble des nombre relatif mais ce que nous n'avons jamais mis en évidence c'est sa structure en tant qu'objet. Comment on manipule les éléments dans l'ensemble
Z? C'est ça la question primordiale car nous n'avons pas le droit de tout faire, hélas (le risque serait de faire une division brute et paf on arriverait dans
D ou
Q et plus dans
Z lui-même).
Et bien essayons de formaliser un peu tout ça. Je vais dire que j'associe à
Z deux lois "+" et ".". En fait une loi n'est autre qu'une simple fonction tout simplement, l'une dite additive et l'autre dite multiplication. C'est deux lois sont dites internes car l'ensemble de départ est un couple d'entiers relatif et l'ensemble d'arriver est encore un entier relatif. Donc nous restons dans l'ensemble des entiers relatif ce qui explique le mot "interne".
On appelle élément neutre pour l'addition, un élément a dans
Z tel que pour tout b dans
Z, b+a=b. Il s'agit vous l'aurez compris du 0 tout simplement. On dit donc que
0 est l'élément neutre pour l'addition dans ZQui dit élément neutre pour l'addition, annonce la notion d'élément neutre pour la multiplication. Il s'agit de l'existence d'un a dans
Z tel que pour tout b dans
Z, a*b=b. Vous l'aurez aussi compris qu'il s'agit du
1 qui correspond au neutre pour la multiplication.
De plus, pour tout a et b dans
Z, a*b=b*a (il n'y a pas d'autre pour faire des multiplications). On appelle cette propriété, la
commutativité. Il s'agit du fait qu'on puisse multiplier deux nombre dans un sens ou dans un autre. Vous n'avez pas encore vu d'ensemble qui ne vérifie pas cette propriété mais sachez qu'il en existe et peut-être l'avez vous remarquer dans l'ensemble des fonctions où la loi de multiplication ici est la composition "o". Vous testerez, mais il est très rare que FoG=GoF. On dit que l'ensemble des fonctions n'est pas commutatif
.
Ainsi défini, on appelle tout simplement le triplet (
Z,+.) un anneau (c'est le nom de sa structure). Et en fait, on peut même faire mieux car l'anneau
Z est engendré par 1. En effet, pour tout k=1+....+1 (avec k fois le chiffre 1) et -k=-1....-1 (avec k fois le chiffre -1 qui est l'opposer de 1). Et là, je vais bluffer mais j'ai pas le choix (le travail serait trop long), il en va de même pour tout sous ensemble de
Z c'est à dire qu'on peut trouver un élément qui engendre le sous ensemble en question.
Mais où voulons-nous en venir???Propriété [admise]:Tout sous groupe de Z peut s'écrire s'écrire de la forme nZ={n*k, kЄZ} avec nЄ
N*. (n*Z est appelé un idéal de
Z).
Définition-Propriété:Soit n un entier naturel non nul. Soient a et b deux entier relatif, on a:
"a≡b[n]" <=> "(a-b)Єn
Z"
Démonstration: a≡b[n] <=> a-b≡0[n] <=> il existe k dans Z tel que a-b=n*k
Fin de la démonstration
Ainsi, on a complètement redéfini la notion de congruence pour avoir une notion ensembliste tout simplement (ce qui est beaucoup plus simple à manipuler comme tu vas le constater tout de suite)
Maintenant, on va définir ce qu'est un ensemble quotient. C'est la chose la plus complexe à appréhender mais vous allez vite comprendre par une image simple. Le but ici est de déterminer concrètement à quoi correspond l'objet
Z/n
Z. Il s'agit d'un quotient de deux ensembles d'entiers ici mais concrètement c'est quoi?
Et bien si je prend x dans Z et que je considère la division euclidienne de x par n, j'obtiens l'existence d'un couple (q,r) d'entier tel que:
x=n*q+r avec |r|<|n|
Et bien, je vais définir le quotient
Z/n
Z comme l'ensemble des restes de la division euclidienne de tous les éléments de
Z par l'entier n.
C'est à dire que tous les éléments de
Z/n
Z sont tous les entiers positifs inférieurs strictement à n. Donc
Z/n
Z contient exactement {0;1;2;....;n-1}. Mais là, tu t'insurges contre le bluff !!!!! En effet, -1 est aussi dans cette ensemble vu que n-1=n*1 -1 et |-1|<|n| !!! Et bien oui, il y a une subtilité non négligeable ici qu'il faut absolument bien comprendre.
En effet, les éléments de
Z/n
Z ne sont pas exactement des entiers mais des groupes d'entier qu'on appelle des classes. En effet, 0 représente en fait tous les entiers relatifs divisible par n, donc ce n'estp as exactement le 0 qu'on connait même s'il s'écrit pareil car il a exactement les mêmes propriétés. Et on l'écrit ainsi car 0 ici est exactement l'élément neutre pour l'addition! 1 est exactement un représentatn de la classe de tous les nombres s'écrivant 1+k*n tout simplement et on l'écrit ainsi car il s'agit aussi de l'élément neutre pour la multiplication.
Et là, tu commences à entrevoir la congruence à l'état le plus pure!!!! Mais oui mais c'est bien sur!! Regardons de plus près:
Si je travaille
Z, je vais écrire: a≡b [n]. Mais si j'écris cela en forme développée, j'obtiens qu'il existe un entier relatif k tel que: a
=b+k*n. Et dans la dernière expression, il s'agit bien d'une égalité!
Maintenant, si je prend la classe dans
Z/n
Z de chacun des nombres dans cette égalité j'obtiens: a=b !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et bien oui, nous venons de voir que n*k faisait partie de la classe de 0, donc on ne l'écrit pas.
Et en fait, écrire des congruence c'est tout simplement travailler dans l'anneau
Z/n
Z muni de l'addition et de la multiplciation interne découlant de l'addition et de la multiplication définies pour l'anneau
Z (c'està dire qu'il s'agit des mêmes fonctions tout simplement celle que vous connaissez depuis toujours).
Maintenant, on constate que dans Z/nZ, la multiplication par n rend les objets nuls. Donc nous n'avons plus la propriété suivante que nous avions dans
R ou
Q par exemple: "x*y=0 <=> x=0 ou y=0".
En effet, contre exemple: dans
Z/3
Z (donc ici n=3), on a 2*3=0 (6 est un multiple de 3 donc est nul dans
Z/3
ZEt nous avons aussi perdu la notion d'inverse qui est propre à
R ou
Q permis les ensembles que nous connaissons. Cependant, si on écrit cette définition dans
Q ou dans
R avec la notion
-1, on enlève le côté fractionnaire de la chose pour passer à un côté plus formelle et plus utilisable ne quelque sorte.
En effet, d'une manière générale la définition d'un verse peut être écrite pour tout anneau quelconque ainsi:
Définition:Soit a dans un anneau
E muni des lois "+" et "." avec 1 élément neutre pour l'addition,
S'il existe un bЄ
E tel que a.b=1 dans
E alors b s'appelle l'inverse de a et on le note b=a
-1.
Grâce à cette définition, on peut regarder par exemple les éléments qui serait inversible dans
Z.
Bon 0 c'est pas possible car tout multiplication par 0 donne 0 (on appelle cela un élément absorbant).
1 par contre admet un inverse dans
Z, c'est lui-même car 1 est le neutre pour la multiplication donc on a 1*1=1!! donc
1-1=1 dans Z (ici, il n'y a pas de fraction mais seulement une notation pure).
ensuite pour les entiers naturels supérieur ou égale à 2, leur inverse est dans
Q, donc il n'ont pas d'inverse dans
Z.
Dans les négatif, -1 admet un inverse! En effet, (-1)*(-1)=1. Par conséquent, -1 est l'inverse de lui-même c'est à dire que:
(-1)-1=-1 dans Z (ici encore il ne s'agit que d'un notation).
Et de même tous les entiers inférieurs ou égale à -2 admettent des inverse dans
Q mais pas dans
Z.
En conclusion,
dans Z, l'ensemble des inverses est se réduit à {-1;1} tout simplement.
Mais on peut faire les mêmes manipulation dans
Z/n
Z en utilisant la même définition vu qu'il s'agit du même élément neutre et des mêmes lois que dans
Z. C'est à dire qu'un élément a sera inversible dans Z/nZ s'il existe b dans Z/nZ tel que a.b=1 et on notera a
-1 cet inverse.
Ce qui conclut la théorie que je souhaite mettre en place.
Retour à l'exercice:
On se place dans
Z/11
Z et on va admirer la puissance de cette théorie à l'oeuvre.
On a: 3
5=1 dans
Z/11
ZOr 3
5=3.3
4Donc 3.3
4=1 dans
Z/11
ZD'où par définition 3 est inversible dans
Z/11
Z et son inverse vaut 3
4.
Or 3
4=4 dans Z/11Z (le reste de 3
4 par 11 est bien égale à 4)
En conclusion,
l'inverse de 3 dans Z/11Z est 4. Et par définition, on a donc: 3
-1=4
dans Z/11
Z (3
-1 signifiant tout simplement "inverse de 3
dans Z/11
Z").
Est-ce qu'ainsi cela te paraît plus clair ??? Je l'espère en tout cas car même si je n'ai pas détaillé toute la théorie et est admis des choses, au moins là tu as un cadre logique et structuré pour mieux appréhender les choses qui te semblait flou ou tout du moins je l'espère.
N'hésite pas à poser des questions sur tout mon baratin ce quelque chose ne te semble pas clair ou totalement flou même.
Bonne continuation!